mardi 22 février 2011

L'Aile ou la Cuisse

Pour ouvrir le bal des festivités, je ne pouvais choisir un film du genre films sublimant la cuisine (vous l’avez retenu j’espère) à la légère. Il me fallait absolument un film mettant la gastronomie française à l'honneur ! « Pourquoi donc ? » me direz-vous. Et bien parce que d’une part un peu de chauvinisme ne fait jamais de mal, et puis parce que je me dois de donner à ce blog français un peu de légitimité ! Il n’y a rien de meilleur que la gastronomie française voyons ! Enfin...  On reviendra une autre fois sur cette affirmation.

Cela étant, j’ai tout juste revu ce week-end le film dont je souhaitais vous parler aujourd'hui dans ce billet. Je l’avais vu une première fois dans ma jeunesse. Il était alors, et est toujours, un grand classique du cinéma français (et du genre films sublimant la cuisine, n'oublions pas de le préciser). Étrangement, je n'en avais gardé que des bribes de souvenirs peu significatives : un homme portant une veste rose au fond d’un restaurant, ce même homme cette fois-ci en costard et faisant la grimace devant un verre de vin...


A l’époque, j’étais bien naïve. J'étais loin de me douter qu’il s’agissait du directeur général du plus grand guide de la gastronomie française, le fameux guide DUCHEMIN qui fait la loi en France depuis le début du XXe siècle « en attribuant les célèbres petites étoiles aux restaurants méritants et en les retirant à ceux qui ont failli ».

Vous l'avez deviné, il s'agit du film L’Aile ou la Cuisse de Claude Zidi avec le génial Louis de Funès et le sympathique Coluche, réalisé en 1976. Dans ce film, le critique redouté Charles Duchemin est sur le point de céder sa place à la tête du guide à son fils, Gérard, qui lui préfère faire le clown dans un cirque. Mais avant de tirer sa révérence, Charles Duchemin décide de se lancer dans une dernière bataille contre Tricatel, une usine de fabrication de prêt-à-manger.

Beaucoup de passages sont géniaux dans ce film, comme la scène où un chef japonais coupe à toute vitesse et cuit ses ingrédients à même la plaque, faisant virevolter son couteau tel un Clint Eastwood avec son révolver. Ce qui séduit dans ce film, ce n'est pas tant le défilé de plats gastronomiques, bien au contraire, puisque ceux-ci sont à peine mentionnés. Ce qui fascine vraiment, c'est cette idée qu'on est peut-être en train de découvrir les coulisses d'un des plus grands guides gastronomiques au monde. Mais est-ce vraiment comme cela dans la réalité ?

Je peux peut-être vous apporter un premier élément de réponse : il faut se méfier, car si le critique de la gastronomie française ressemblait à de Funès en 1976, et bien aujourd'hui, il ressemble plutôt à ça, dixit Disney, dans Ratatouille :

Bon et puis si on veut creuser un peu plus cette question, on peut toujours aller lire l'article de Challenge, La Vérité sur... les petites cuisines du Guide Michelin. Mais après tout, les films, c'est fait pour rêver, donc ne vous sentez pas obligés de le lire !

Oh, et avant de finir, autre élément génial de ce film, et plutôt rassurant, c'est le fait que déjà en 1976 on se posait des questions sur le prêt-à-manger, ses dangers pour la santé et la menace qu'il pourrait représenter pour la gastronomie française. Mince, je viens de manger une salade pré-lavée en sachet... Je m'en veux un peu...

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